Neuf réacteurs EDF sont aujourd’hui définitivement à l’arrêt en France, soit Brennilis ( réacteur à eau lourde), Chinon (3 réacteurs UNGG pour Uranium Naturel Graphite Gaz), Creys (réacteur à neutrons rapides), St Laurent des Eaux ( 2 réacteurs UNGG), Bugey (réacteur UNGG), et Chooz ( réacteur à eau pressurisée). EDF les déconstruit dans des délais aussi courts que possible, comme le prévoit la règlementation française.
Une déconstruction se déroule en plusieurs étapes : après la mise à l’arrêt définitif et le déchargement du combustible, on procède dans un premier temps au démantèlement des installations non-nucléaires comme les bureaux ou les salles de machines. Vient ensuite le démontage des équipements et de tous les autres bâtiments, puis le démantèlement complet du bâtiment réacteur et enfin l’assainissement du site. Celui-ci est rendu disponible pour de nouveau usages industriels.
Lors de ces différentes étapes, la déconstruction fait appel à des technologies innovantes ( simulations numériques, robots télé-opéras comme sur le site de Superphénix en Isère à Creys-Malville).
80 % des déchets générés par la déconstruction d’une centrale nucléaire sont non radioactifs, les 20 % restant sont pour l’essentiel faiblement ou très faiblement radioactifs. Les déchets issus de la déconstruction sont gérés comme les déchets d’exploitation des centrales en fonctionnement : ils sont triés, éliminés et compactés quand c’est possible, conditionnés, puis transportés vers des centres de stockage adaptés à leur nature.
Au plan mondial, la déconstruction constitue un marché en émergence à fort potentiel, avec plus de 130 réacteurs à l’arrêt dans le monde. En s’appuyant sur son expertise reconnue internationalement , EDF se positionne comme un acteur de référence de ce marché, et propose des offres de gestion des déchets ou de services en ingénierie de démantèlement.
Il faut savoir encore que 1000 salariés du groupe EDF sont en ce moment mobilisés sur la déconstruction et la gestion des déchets radiocactifs. 99,9 % dès le déchargement du combustible et 99,9% de la radioactivité d’une centrale nucléaire est évacuée. EDF provisionne près de 15 milliards d’euros dans ses comptes pour la déconstruction de ses centrales à l’arrêt et ses centrales en fonctionnement.
Enfin, 15 ans c’est le nombre d’années qui sont nécessaires pour démanteler un réacteur nucléaire du type de ceux actuellement en fonctionnement.