Gel des vignes : l’efficacité de l’aspersion de l’eau.

Même si l’on pourrait penser que cela est plutôt un inconvénient, l’aspersion d’eau pour créer de la glace sur les bourgeons est une méthode de protection contre le gel utilisée dans les vignobles et d’autres cultures sensibles au gel. Voici comment cela fonctionne :

Principe de la congélation : lorsque de l’eau est aspergée sur les vignes pendant les périodes de gel, elle absorbe la chaleur des bourgeons et des tissus végétaux en dessous. En raison de l’effet latent de fusion, la température de l’eau reste constante à 0°C (32°F) pendant qu’elle gèle.

Libération de chaleur latente : pendant la congélation de l’eau, une grande quantité de chaleur latente est libérée. Cette chaleur latente protège les bourgeons et les tissus végétaux en dessous en maintenant leur température juste au-dessus du point de congélation.

Formation de la glace : au fur et à mesure que l’eau gèle, une couche de glace se forme sur les bourgeons et les tissus végétaux. Cette couche de glace agit comme une barrière protectrice, isolant les bourgeons et les protégeant des températures de gel plus basses.

Continuité de l’aspersion : pour maintenir l’efficacité de la protection contre le gel, l’aspersion d’eau doit être continue pendant toute la période de gel. Si l’aspersion est interrompue avant que la température ne remonte au-dessus du point de congélation, la glace fondante peut causer des dommages supplémentaires aux tissus végétaux.

L’aspersion d’eau pour créer de la glace sur les bourgeons peut donc être une méthode efficace de protection contre le gel dans certaines circonstances, en particulier lorsque les températures ne sont pas excessivement basses ( -1 à -3°) et que les bourgeons sont suffisamment développés pour être protégés par une couche de glace. Ce système est le plus souvent employé en avril voire en mai parfois. Cependant, cette méthode nécessite une gestion et une surveillance attentives pour éviter à l’inverse les dommages causés par le gel et pour minimiser les coûts d’eau et d’énergie associés à l’aspersion continue.