La question de la fin de la voiture thermique à terme est au cœur du débat sur la transition énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les autorités publiques, les chercheurs et les industriels anticipent une évolution qui pourrait marquer la fin des voitures thermiques à moyen ou long terme, principalement en raison de la pression exercée par les préoccupations environnementales.
Les politiques publiques et les interdictions à venir : L’Union Européenne, par exemple, a mis en place un cadre législatif visant à interdire la vente de voitures neuves à moteur thermique d’ici 2035. En 2021, la Commission européenne a proposé des mesures visant à réduire les émissions de CO2 des voitures neuves, et cela inclut une interdiction progressive des moteurs thermiques. De plus, plusieurs pays, comme la France, envisagent des interdictions locales de circulation dans les zones à faibles émissions (ZFE) pour les véhicules polluants.
L’évolution technologique : Les avancées dans le domaine des véhicules électriques (VE), y compris les améliorations des batteries et des infrastructures de recharge, rendent de plus en plus difficile la justification de l’utilisation de moteurs thermiques. Le coût des véhicules électriques a diminué, les batteries ont gagné en autonomie, et la transition vers des technologies moins polluantes semble inéluctable. L’essor des technologies de recharge rapide et la multiplication des bornes de recharge sur les routes renforcent également l’attractivité des véhicules électriques.
La résistance de l’industrie automobile et des consommateurs : Cependant, les véhicules thermiques ne disparaîtront pas du jour au lendemain. L’industrie automobile est encore largement dépendante des moteurs thermiques, en particulier dans les segments de marché comme les SUV et les véhicules utilitaires. Le changement vers l’électrique implique des investissements importants dans la recherche, le développement et les infrastructures, ce qui représente un défi pour de nombreux fabricants et consommateurs.
L’alternative des carburants de synthèse : Des solutions comme les carburants de synthèse, qui sont considérés comme une alternative potentielle pour les véhicules thermiques, sont en développement. Ces carburants sont fabriqués à partir de CO2 capté et d’hydrogène, ce qui permettrait d’utiliser des moteurs thermiques sans émettre de gaz à effet de serre. Cependant, cette technologie reste coûteuse et moins mature par rapport à l’électrification totale.
A retenir : Il est probable que la voiture thermique connaisse une « fin » progressive à long terme, mais elle ne sera pas remplacée du jour au lendemain. Les voitures électriques, avec des solutions alternatives comme les carburants de synthèse, semblent être la voie la plus évidente, mais les obstacles techniques, économiques et sociaux resteront à surmonter pendant plusieurs années.