Les fruits exotiques, cultivés principalement dans les régions tropicales et subtropicales, sont également menacés par le changement climatique. Les variations extrêmes de température, les sécheresses, les inondations, et les nouveaux parasites et maladies affectent ces cultures, avec des impacts sur la quantité, la qualité et la disponibilité de nombreux fruits exotiques prisés. Voici comment le changement climatique menace certains de ces fruits :
Bananes
Les bananes sont sensibles aux températures élevées et à la variabilité des précipitations. Les sécheresses, en particulier, réduisent les rendements, tandis que l’excès d’humidité favorise les maladies fongiques, comme la fusariose (ou maladie de Panama), qui peut détruire des plantations entières.
Mangues
Bien que les manguiers tolèrent la chaleur, les vagues de chaleur extrêmes et les fluctuations dans les régimes de pluie affectent la floraison, la taille des fruits et leur goût. Les sécheresses prolongées peuvent également compromettre les récoltes en réduisant le calibre des fruits.
Ananas
L’ananas est sensible aux variations de température et aux fortes précipitations. Le réchauffement peut accélérer la croissance mais aussi entraîner une récolte de fruits plus petits ou de qualité inférieure. De plus, l’excès d’humidité peut favoriser la pourriture des racines.
4. Avocats
Les avocatiers nécessitent un climat stable avec une température modérée. Les sécheresses prolongées et les vagues de chaleur extrêmes affectent leur rendement, leur qualité et augmentent les besoins en irrigation. Par ailleurs, les avocatiers sont sensibles aux parasites et aux maladies qui peuvent se multiplier avec les changements climatiques.
Papayes
Les papayers, sensibles aux vents forts et aux inondations, peuvent être détruits par les ouragans et les cyclones, qui augmentent en intensité avec le réchauffement. Ils sont également affectés par la sécheresse et les fluctuations de température, qui impactent leur croissance et la qualité des fruits.
Coco
Les cocotiers sont adaptés aux zones côtières tropicales, mais le réchauffement des océans et l’élévation du niveau de la mer menacent leur habitat naturel. Les ouragans et les vagues de chaleur peuvent détruire les cocotiers, réduisant ainsi la production de noix de coco.
Litchis
Les litchis nécessitent une période de froid pour une bonne floraison, ce qui devient difficile dans certaines régions tropicales et subtropicales en raison du réchauffement. Une chaleur excessive peut nuire à la taille des fruits et à leur douceur.
Cacao
Le cacao, issu des cabosses de cacaoyers, est très sensible aux changements climatiques, notamment aux variations d’humidité et aux températures élevées. Une chaleur excessive ou une sécheresse prolongée affecte la qualité des fèves et augmente les risques de maladies, telles que le champignon Moniliophthora roreri, qui attaque les cabosses.
Café (même s’il n’est pas un fruit de consommation directe)
Les régions tropicales productrices de café, surtout en basse altitude, sont particulièrement touchées par le réchauffement. Les caféiers se voient menacés par des températures élevées et par l’apparition de nouveaux parasites, comme la rouille orangée. Certains producteurs doivent migrer vers des terres plus hautes pour pouvoir continuer leur culture.
Fruit de la passion
Ce fruit est sensible aux fluctuations climatiques, notamment à la sécheresse et aux pluies torrentielles. Les fluctuations dans l’humidité et la température affectent la floraison, la qualité et la quantité de la récolte.
Mesures d’Adaptation
Les producteurs de fruits exotiques tentent de s’adapter aux effets du changement climatique en :
Utilisant des variétés résistantes aux températures extrêmes et aux maladies ;
Modifiant les méthodes de culture, comme l’ombrage et la gestion améliorée de l’irrigation ;
Déplaçant les plantations vers des zones plus adaptées, souvent en altitude, pour échapper aux températures excessives.
Toutefois, les solutions ne sont pas toujours réalisables, et certaines régions autrefois adaptées à la culture de ces fruits pourraient devenir inhospitalières, ce qui affecterait la disponibilité et le prix de ces produits dans les marchés globaux.