De plus en plus souvent, on évoque que l’air de nos grandes villes devient de plus en plus irrespirable et qu’il est toujours plus sain d’aller respirer celui de nos campagnes. Mais est-ce bien toujours le cas ?.
Il faut savoir qu’en moyenne il y a plus de pollution en ville que dans les campagnes qui n’en sont pourtant pas exemptes et qui ont même tendance à en avoir de plus en plus. Il suffit pour cela de suivre l’hier comme l’été les taux d’ozone qui virent au rouge dans les agglomérations de Bourg ou d’Ambérieu.
Outre les oxydes d’azote ou les métaux lourds dispersés par les vents depuis le réseau routier, certaines activités agricoles vont produire leurs propres pollutions, non seulement comme souvent évoqué dans nos sols avec l’épandage des pesticides mais aussi dans l’atmosphère, comme l’ammoniac issu de l’élevage, qui favorise la formation dans l’air de particules grossières ( d’un diamètre supérieur à 2,5 microns).
La combustion des végétaux dégage aussi tellement de fumées qu’en hiver le chauffage au bois, plus courant à la campagne que dans les villes devient par endroits la principale source de particules fines qui sont encore plus dangereuses. C’est par exemple le cas dans la vallée de la Maurienne en Savoie où les chalets dans les stations de ski sont majoritaires.
Le résultat de tout cela est qu’il peut arriver qu’un village des Alpes subisse autant de pics de pollution qu’une grande ville et l’air est plus pollué dans certaines campagnes du sud-est, en embouchure de la vallée industrielle du Rhône, que dans certaines villes moyennes du centre du pays.
Contre ces pollutions qui constituent rappelons-le la troisième cause de mortalité après le tabac et l’alcool, il n’y a pas d’échappatoire en dehors de la prise de bonnes décisions collectives.
La réponse à la question est donc NON.