L’amélioration de l’efficacité de l’irrigation est un enjeu majeur pour les agriculteurs, les gestionnaires de ressources en eau et les citoyens. L’irrigation permet de produire plus de rendement avec moins d’eau, ce qui contribue à la sécurité alimentaire, à la préservation des écosystèmes et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il existe plusieurs méthodes pour améliorer l’efficacité de l’irrigation, qui peuvent être regroupées en trois catégories :
- Les méthodes techniques : elles visent à optimiser le transport, l’application et le retour de l’eau dans le système d’irrigation. Par exemple, on peut utiliser des systèmes d’irrigation goutte-à-goutte ou d’irrigation par débit variable, qui permettent d’apporter une dose précise et adaptée aux besoins des plantes. On peut aussi utiliser des dispositifs comme les tuyaux perforés, les canaux ouverts ou les systèmes hydrauliques basse pression, qui réduisent les pertes par évaporation ou par ruissellement. On peut également favoriser le retour des eaux usées vers la source d’approvisionnement en utilisant des systèmes d’épuration ou des techniques comme le goutte-à-goutte inversé.
- Les méthodes organisationnelles : elles visent à adapter le rythme et la fréquence de l’irrigation aux conditions climatiques et aux besoins des cultures. Par exemple, on peut utiliser un système de pilotage intelligent, qui permet de contrôler automatiquement le débit et la durée d’irrigation en fonction des données météorologiques et agronomiques. On peut aussi utiliser un système de planification prévisionnelle, qui permet d’évaluer les besoins en eau avant chaque période irriguante et d’anticiper les risques de sécheresse ou d’inondation.
- Les méthodes économiques : elles visent à réduire les coûts liés à l’utilisation de l’eau dans l’agriculture. Par exemple, on peut utiliser un système de tarification basée sur la valeur ajoutée du produit irrigué, qui incite les agriculteurs à adopter une irrigation plus efficace et plus rentable. On peut aussi utiliser un système de gestion participative du cycle de vie du sol (GCPV), qui implique tous les acteurs concernés par la production agricole dans une démarche collaborative visant à optimiser l’utilisation des ressources naturelles.